16La mobilité dune ville à lautre, tout au long de la côte méditerranéenne, est devenue monnaie courante pour bon nombre de mes anciennes connaissances à la fin des années 1990. Certains ont investi les trottoirs très convoités de la Côte dAzur, à Nice notamment, et ont fini par quitter Marseille pour sy installer après avoir constitué un petit patrimoine à la gare Saint-Charles, investissant alors dans un commerce de lhyper-centre, souvent une épicerie qui sera tenue par un membre de leur famille proche. Lévocation des parcours dune réussite idéale, sur fond de gains accumulés en raison dune présence continue sur les trottoirs de la ville, et qui concerne surtout la première génération des travestis de la gare, est fréquente. Japprends au cours dun entretien avec deux nouveaux venus dAnnaba en 2001, et qui viennent de prendre place en travestis dans le quartier de la gare, quune ancienne connaissance commune de Saint-Charles habite maintenant à Montpellier, mais quen ce moment, il est à Marseille et que je peux le trouver ce soir à la gare. On me confirme quil avait repris une épicerie à Belsunce entre temps et quaujourdhui, il travaille aussi régulièrement dans la rue à Nice où il a acheté une maison. À la terrasse dun grand café tout près de la Canebière, dautres noms sont évoqués de loin en loin comme exemples tout particulier de réussite : on reparle de ce garçon que jai rencontré dès le début des années 1990, et de la maison luxueuse quil a achetée de lautre côté de la mer, une ancienne maison coloniale quil a fait rénover, une splendeur, dit-on. De tous les garçons que je continue à croiser jusquau début des années 2000, tous saccordent pour dire de lui que cest une gagneuse, faisant à la fois référence aux nombreuses nuits quil a passées dans les rues du quartier de la gare Saint-Charles, été comme hiver, et surtout à ses investissements au fil du temps, ici et au pays. Je me suis rendu quelques fois dans le bar de nuit dont il avait repris la gérance au cœur du quartier Noailles dès le début des années 1990. Tenu par sa mère et lun de ses frères, lendroit est fréquenté par des hommes que les quelques jeunes filles accoudées au comptoir ont pour rôle de faire boire sous le regard inquisiteur de la patronne. La rumeur circule quelle vient elle-même du milieu de la nuit à Annaba, et tout le monde a lair au courant des activités secrètes de son fils à la gare, dont lévocation suscite à la fois le sourire et lenvie. Sans pour autant saisir de relation directe entre tous les bars de ce type que je connais dans le centre de Marseille et les jeunes Algériens en femmes à la gare, ce petit milieu, où sont à loccasion invités des groupes de musiciens traditionnels accompagnés de cheikhat chanteuses et danseuses, est en connivence ouverte avec la prostitution maghrébine locale. Le fils de la patronne serait également propriétaire de deux appartements en ville à Annaba dont sa mère profiterait lors de ses nombreux séjours là-bas.
Daucuns disent que la prostitution est un métier comme un autre-le plus vieux dentre tous, un espace de liberté, un droit. Ancestral. On se rassure. On se ment. cette évolution, puisque 33 des procédures judiciaires Si les friches étaient encore nombreuses il y a quelques années, elles tendent à disparaitre avec le programme de réhabilitation massif lancé par la mairie. Dautres institutions contribuent à la diffusion de la revue voir la des partenaires institutionnels présents et passés. Les personnes rencontrées dans la rue sont invitées à y consigner leurs recommandations en matière de prévention du sida, et toutes autres préoccupations quelles souhaiteraient voir prises en compte. Handman Marie-Elisabeth, Mossuz-Lavau Janine, La prostitution à Paris, Paris, La Martinière, 2005. Pour ma part ça fait 7 ans que je vis rue Capitaine Robert Cluzan dans un immeuble très agréable Avec une halte de un an à Londres, cest vrais que jai eu un peu de mal à revenir mais le quartier est tellement attractif DDASS des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, FAS, 2001, Rapport dactivité et dévaluation de laction, Vassort Marine, Ben Ali Zineb, Moreaux Sylvie, et Gaissad Laurent, Marseille, Avignon, Autres Regards.
Douze arrestations à Marseille et deux à Nice. Un coup de filet qui a mobilisé 50 fonctionnaires et permis la saisie de 13 000 euros en liquide et dun carnet de comptes. Dans le lot des suspects, on trouve six femmes baptisées des mamas. Ces mères maquerelles chargées dencadrer la vingtaine de prostituées qui racolaient à proximité de la gare Saint-Charles à Marseille et dans les quartiers Nord. Autre prise importante, le présumé banquier de lopération. Lhomme tenait un salon de coiffure en ville et transférait largent glané par ces esclaves des temps modernes en direction du Nigeria. Le démantèlement de cette filière nigériane, très bien organisée et structurée, est quasiment inédit à Marseille. En général, ces affaires de traite des êtres humains venus dAfrique se font plus souvent dans dautres villes de France, à linstar de Lyon ou Paris, a relevé hier après-midi Éric Arella, le patron de la Police Judiciaire marseillaise. Certaines de ces femmes étaient achetées 500 euros en Libye, a souligné de son côté Jean-Marc Droguet, le responsable de OCRTEH. Qui a rappelé que ce pays est le nouveau passage utilisé par les réseaux de prostitution nigérians. Pour leurs habitants, les Hauts de Périer ou le Roucas-Blanc ne semblent pas appartenir à la même ville que la Belle de Mai ou Saint-Joseph. Les villas de la Corniche nont rien à envier à celles de la Côte dAzur, les grands ensembles de la Castellane ou de la Savine rappellent les conditions de vie dun autre âge. Ces territoires ne communiquent pas. Les classes favorisées font sécession. Elles se renferment dans des résidences de luxe de Saint-Giniez ou de Sainte-Anne, fréquentent les mêmes lieux, partagent les mêmes valeurs, ignorent le reste de la ville. Un grand nombre de cadres qui travaillent à Marseille habitent dans les villages tranquilles du pays dAix ou de la Côte Bleue. Ils ne vont jamais à la rencontre du Marseille paupérisé dont ils ne soupçonnent même pas la grande détresse Tél. : 213 21 74 72 77 Télécopie : 213 21 74 72 67 Sajoutent les escrocs qui se font passer pour des propriétaires avec de faux policiers : ils demandent des loyers aux migrants squatteurs, ils confisquent leurs papiers etc. Le quartier est totalement hors de contrôle. Tout le monde espère entendre les sirènes de police qui se font attendre désespérément, regrette lavocat. Le Souvenir Français contribue à maintenir la mémoire de tous ceux qui, combattants de la liberté et du droit, sont morts pour la France, ou lont bien servie, quils soient Français ou étrangers. Il a pour mission lentretien des sépultures et des monuments commémoratifs, lorganisation dactions de Mémoire pour rendre hommage au courage et à la fidélité de tous les hommes et les femmes morts aux champs dhonneur P. François, Contributions des sciences de lhomme à la question des jeunes, Les Jeunes et les Autres, 1986. Région de Tindouf, à louest : cette région accueille des camps de réfugiés sahraouis, en situation de grande vulnérabilité, dans une région politiquement sensible et sous fort contrôle militaire.
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