556 556 556 556 556 549 611 556 556 556 556 500 556 500 1.1. Présentation géographique dans lAfrique. Le Gabon est situé au coeur même de lAfrique, en borduresur plus de 800 km de lOcéan Atlantique, à cheval surlEquateur comme son voisin le Congo, et au delà, le Congo Démocratiqueex-Zaïre. Au nord-ouest du pays en bordure de lOcéan, lapetite Guinée Equatoriale est enchâssée dans le territoiregabonais. La frontière nord sépare ensuite le Gabon du Cameroun.Tout le reste du pays jouxte le Congo. A lexception de lOcéanAtlantique à louest, toutes les autres frontières gabonaisessont artificielles et résultent daccords passés : En 1886, par le décret du gouverneurSavorgnan de Brazza fixant les frontières entre le Gabon et le Congo,au sud. En 1900, entre la France et lEspagne pour lenord-ouest.-Extension de sens : gâter, gaspillertoutverbe donnant lidée de destruction : détériorer,abîmer, détruire, désorganiser, gâcher,.., frère,cousin, sens très vaste nimpliquant pas forcémentune relation de parenté, banquier toute personne quitravaille dans une banque, quel que soit son emploi, assiettetout récipient susceptible de contenir des aliments, mêmesil est muni dun couvercle,.. Pour résumer la situation, Moussirou-Mouyama De Samie 1996 : 608-609précisent : Il apparaît que le français est employécomme langue exclusive : Lorem ipsum dolor sit amet, elit, cras ut imperdiet augue 3. LINVENTAIRE DES PARTICULARITES LEXICALES DU FRANCAIS AU GABON
3.3.1. De quelques généralités. Un particularisme lexical pourrait ici être grossièrementdéfini comme un trait lexical divergent entre le lexique dun topolecte: le français du Gabon, comparé au lexique du françaisde France servant de référence, sur la base de lanalysede réalisations rapprochables dans lintention sémantique,le contexte situationnel, le registre utilisé, etc. Il peut égalementsagir, dans lune des variétés, de labsence dun mot usuelou dune expression fréquente dans lautre, dune modification dansle sens, la forme, lemploi, la prononciation, lorthographe, etc.. Dunmême terme, de lapparition dun néologisme. Cependant, avantdaborder la description typologique systématique des particularitésrencontrées, il convient de préciser plusieurs élémentsimportants. Dune part, lIFGAB ne contiendra pas quedes particularités exclusivement gabonaises. Comme lIFA la déjàmontré, pour diverses raisons historiques, il existe un certainnombre de convergences lexicales non seulement entre le françaisdes divers pays africains français en Afrique mais aussi entre lensemble des pays qui ont été coloniséspar la France français des colons. On attribue généralement ces déplacementsde populations à la décadence des royaumes congolais, dueà des guerres de succession, aux contacts avec les Européens,à lintroduction du christianisme au XVIe siècle ainsi quauxravages de la traite du XVIIe au XIXe siècle. Mais il faut aussisonger à la poussée islamique du Nord qui a refouléun certain nombre de peuples vers le sud, à lintervention européenne,à lépoque de lesclavage, qui a multiplé les heurtsentre groupes et en a forcé certains à fuir, puis en dernierlieu, à linstallation du pouvoir colonial fin du XIXe, débutdu XXe siècle qui a provoqué résistances et refoulementsavant de contribuer à une certaine stabilisation des peuples, notammentpar la création des frontières du pays. Lédition, comme nous lavons vu, avec leCICIBA et la Fondation Raponda-Walker, propose certaines publications dansdes langues du pays mais : La littérature écrite gabonaiseest de langue française. La vitalité de la littératuregabonaise, observable avec les dernières publications et lengouementrécent pour le théâtre en français égalementviennent? à titre dhypothèse-dune certaine appropriationde la langue française qui dit la difficulté décrireet la nécessité de dire sans se trahir. Moussirou-MouyamadeSamie, 1996 : 612. Dautre part, bien que la présentation dictionnairiquede lIFGAB puisse donner limpression quil existe un grand nombre de particularismes,il faut cependant remarquer que, dans lusage quotidien local, ils sontassez rares. Ainsi, par exemple, dans un quotidien comme lUnion,on nen relève en moyenne quun petit nombre pas plus de 5 à6 par numéro et beaucoup sont récurrents. On peut donc affirmerque dans la communication locale courante, 93 du vocabulaire, àpeu près, relèvent du français commun.Comptage effectué par les étudiants de maîtrise deFrancophonie de Paris III à partir dexemplaires du journal lUnionnumérosdoctobre à décembre, 1996.-Modification dorigine phonétique : bandé-conbande de cons 3.4.2. La constitution des articles : micro-structure. Tous les articles de linventaire sont organisés selon une grilleidentique. Lorsque pour une entrée, plusieurs sens ou plusieursconstructions sont attestés, ceux-ci sont hiérarchisésdabord en fonction du sens sens propre puis sens figuré puisde la nature grammaticale : sens attaché à un v.tr. Puisà un v Intr. Par ex. Ou à la distinction n. Ou adj. Dansquelques rares cas, une mince nuance de signification peut être indiquéepar une subdivision A ou B de lentrée ou de lasous-entrée concernée. Lorsquil sagit de composésou de locutions constituées à partir de lentrée,elles sont rassemblées dans une sous-entrée et classéespar ordre alphabétique cf. Par exemple S ERPENT ou ANTILOPE. Lorsquil sagit dun générique comprenant des animauxfort différents. Par contre, lorsquil sagit de distinctions plussubtiles entre animaux de la même espèce, un seul et mêmearticle rassemble toutes les appellations V SOUIMANGA. Précisonstoutefois que des homonymes feront lobjet dentrées différentesséparées et numérotées. Ainsi DRILL 1est un tissu épais et résistant, généralementde couleur kaki et DRILL 2 un singe de la famille des Cercopithèques,le papio mandrillus leucophaeus Cuvier. Lentrée est présentéeen caractères gras, en majuscule accentuéea selon les normeshabituellement en vigueur dans les dictionnaires. La forme vedette laplus fréquente dans lusage écrit local est suivie des éventuellesvariantes graphiques rencontrées, toujours en caractèresmajuscules gras. Lorsque lentrée est un emprunt, la vedette représentela forme francisée de lecture plus accessible à des lecteursfrancophones non-gabonais, accompagnée, comme nous lavons ditplus haut, de la graphie plus conforme à la notation de la languedorigine. En principe, toutes les variantes graphiques mentionnéesne sont pas illustrées dans larticle principal pour ne pas alourdirinutilement le texte. Quand nous en avons une attestation écrite,elle est insérée comme illustration à côtéde lentrée alphabétique de la variante graphique, àcôté du renvoi à lentrée principale. La transcriptionphonétique entre crochets et en Alphabet phonétique internationalA.P.I. Ne figure pas dans lIFGAB, pour cette édition, car, compte-tenudu nombre dethnies en présence dans le pays et de la proximitédes parlers bantous, la prononciation dun mot emprunté peut poserproblème, chaque groupe ethnique le réalisant en conformitéavec ses habitudes dialectales. Un travail ultérieur devrait permettrede vérifier des convergences articulatoires éventuelles encontexte urbain pluriethnique. La catégorie grammaticale notéeen abrégé, en caractères italiques. Figure ensuite.Il peut arriver parfois que les deux genres soient indiqués pourindiquer linstabilité locale du genre dun nom ex. : palabre, n.m ou f. Par contre, la graphie au féminin dun mot masculinnest mentionnée que si la féminisation de ce nom constitueune particularité. La spécificité du nombre est égalementmentionnée si la lexie exige un emploi préférentielau singulier ou au pluriel. Tout pluriel exigeant une notation particulièreattestée est indiqué. Par contre, les adjectifs ne figurentque sous la forme du masculin, sauf si la formation du féminin nobéitpas aux règles habituelles. Pour les verbes enfin, le mode de constructionet les modifications de valence sont également précisés. Lesdiverses marques dusage viennent ensuite, en caractères italiques: tout dabord la fréquence. Usuel signifie que leterme est courant dans la vie quotidienne et dans tous les milieux, FréquentFréq. Quil est dun usage plus restreint, Disponible Dispon.quil est connu mais assez peu utilisé, SpécialiséSpéc. Quil relève dun vocabulaire technique, VieuxVx Vieilli : que le terme est obsolète ou en voie de disparition.Exceptionnellement, un terme dapparition récente sera noté Nouveauet suivi de la date de première attestation écrite recueillie. Lamention du code précisera sil sagit dun usage seulement attestéà l écrit ou seulement attesté à l oral.Labsence de toute indication signifie quil ny a pas lieu de signalerune spécificité dusage des deux codes. Létymologiedu mot vedette emprunté figure entre parenthèses. Il mentionnelorigine en précisant le nom de la langue ou des langues-sourceet éventuellement du pays où celle-ci est parlée silne sagit pas dune langue gabonaise. Labsence dindiction de loriginesignifie quil nous a été encore impossible didentifierla langue-source. Lorsque la lexie a changé de signification enchangeant de langue, nous avons pensé utile de fournir entre le sens dorigine.On trouvera ensuite quelques notations sociolinguistiquesconcernant le groupe des utilisateurs : intellectuels peu ou non scolarisésétudiants jeunes.. Labsence de cette indication signifieque la lexie est répandue dans tous les milieux. Le type de réalisationest aussi précisé si nécessaire : langue recherchée mésolecte : parler ordinaire basilecte : parlerspécifique des peu ou non scolarisés stéréotype. Les registres sont éventuellement indiqués : littérairefamilier populaire vulgaire argot..ainsi que la connotation éventuelle: mélioratif péjoratif plaisant., et la limitationgéographique possible de la diffusion.Il faut cependant préciserque la notation Usuel ne sera suivie que rarement dune autre mention sociolinguistiqueà lexception de notations concernant la connotation. La définitionest aussi brève que faire se peut sans perdre de linformation.En principe, une lexie est définie par une autre lexie équivalentedans le français de référence, de même catégoriegrammaticale et de même registre. Ainsi par exemple, nous nous sommesefforcées de définir un emploi argotique gabonais par sonéquivalent argotique hexagonal, un mot vulgaire local par un motde même niveau du lexique de France. Néanmoins, lorsquilsagit déléments relevant de la culture traditionnelle gabonaise,si les contextes illustratifs ne paraissaient pas suffisants pour éclairerle lecteur étranger, nous avons cru bon dajouter les quelques informationsde type encyclopédique nécessaires, ce qui na pas toujoursété facile. Cf byéri, bwiti… En ce quiconcerne les lexies relevant de la faune ou de la flore, la définitionest toujours précédée de lappellation scientifiqueactuelle accompagnée du nom de lidentificateur en abrégéet éventuellement des équivalences passées notées car il nest pas toujours aisé pour un non-professionnel de syreconnaître dans les diverses appellations qui se sont succédéou qui ont coéxisté selon les pays, sans consulter dindex,quand il en existe, comme lIndex de Kew qui établit de façoncertaine les synonymies scientifiques pour la flore. Cest ainsi que aiéléest défini par lensemble des identités quil a connues :Canariurm Sweinfurtii Engl. Canarium Chevalieri Guill. Canarium KhialaA Chev. Canarium occidentale A Chev. Si un seul élémentde la dénomination scientifique a changé, lancienne formefigure entre crochets Ex. : autour gabar, Melierax Micronisusgabar Daudin. Le nom de lidentificateur figurant rarement dans les ouvragesmoins spécialisés que les flores ou les index, il nous aété parfois impossible den découvrir certains. Unetelle lacune est notée?. Les illustrationssont données ensuite en caractères italiques. Elles sontclassées par ordre chronologique, sans mention de la rubrique dappartenance,bien que celle-ci ait été soigneusement répertoriéedans la banque de données. On trouvera donc dans lIFGAB des attestationslittéraires : littérature de fiction identifiée parle nom de lauteur, suivi de la date de parution et de la page dont lacitation a été extraite, des attestations issues douvragesdivers : ouvrages variés portant sur lhistoire, lethnologie,le tourisme, léconomie etc, identifiés par le nom de lauteur,la date de parution et la page, des extraits de presse journaux, identifiéspar leur titre et la date de parution, ou douvrages techniques : ouvragesspécialisés. Dans ce dernier cas, il peut arriver que lattestationsoit simplement indiquée par ses références exactesauteur, date de parution : page lorsque le mot-vedette apparaîtdans un contexte où la plupart des termes très scientifiquesnécessiteraient une glose explicative. Certaines attestations proviennentde documents variés bandes-dessinées, dessins humoristiques,affiches, lettres-circulaires, etc, clairement identifiés, extraitsde copies détudiants,., denregistrements démissionstélévisée ou radiodiffusées accompagnésdu nom de lémission, et de la date, dextraits dun site du Web,de contextes oraux conversations identifiées par la fonction dulocuteur, éventuellement son âge, le lieu et lannéede lenregistrement. Nous navons pas fourni dillustrations de tous lestypes de contextes répertoriés ci-dessus, en raison des contrainteséditoriales. Enfin, pour quelques rares contextes oraux, il nousa parfois paru indispensable de joindre une traduction complète de lénoncé.Une rubrique COM. :commentaire peut suivre les contextes pour apporter déventuelséclaircissements sur la graphie dun pluriel, par exemple la redondancedu pluriel bantou ba-et du pluriel français?s dans badirecteursou labsence de marque du genre et du nombre dans certains emprunts.Larubrique ENCYCL. : encyclopédie est réservéeà déventuelles informations encyclopédiques quilnétait pas possible dinsérer dans la définitionet que les contextes néclairaient pas suffisamment.Les rubriques DER. : dérivés, COMP. : composés soulignentla productivité du mot-vedette par la préfixation, la dérivation,la parasynthèse ou la composition et entérinent la pertinencede sa sélection. Toutes les lexèmes cités dans cetterubrique renvoient à des entrées ou sous-entrées distinctes LOC.: locutions regroupe toutes les locutions et les syntagmes oùfigure le terme analysé. Ceux-ci font lobjet dune analyse distinctedans une sous-entrée du mot-vedette SYN. : synonymes présentela liste des équivalents du mot-vedette dans le françaislocal. Cette synonymie peut nêtre que partielle, ce qui est, évidemment,mentionné. De toute manière, les lexèmes citéscomme synonymes renvoient à une entrée spécifique.Pour la faune et la flore cependant, pour les raisons exposées supra,nous indiquons généralement une synonymie dans au moins unedes langues du pays. Mais pour éviter dinutiles répétitions,les mots possédant de multiples synonymes, sont suivis dun renvoiau mot le plus fréquemment employé qui, seul fera lobjetdun article complet, comportant notations sociolinguistiques, définition,illustrations et liste de la totalité des synonymes contenus danslIFGAB. Du 3 au 5 Novembre 2020 : Expoprotection Paris Porte de Versailles Quant aux secteurs secondaires et tertiaires, liésau commerce, à lindustrie, en particulier au domaine du pétrole,de lextraction minière, à lexploitation du bois, mais aussiau tourisme, ils sont surtout ouverts vers lextérieur et offrentdes débouchés aux nationaux francophones les mieux scolariséset les plus diplômés 2.3.2.2. Les étrangers sont relativement nombreux : Ils constituent 15,2 de la population RGPH, 1993 : 2, même sileur nombre a sensiblement diminué ces dernières années.En effet, la richesse des années 1970 avait attiré en grandnombre des travailleurs surtout des hommes des pays voisins : GuinéeEquatoriale, Congo, Nigeria, Cameroun, Mali, Bénin, Niger, entreautres. Ces migrants ont investi les petits métiers artisanat,commerce de détail, taxi, personnel de maison.. Ils sont particulièrementprésents dans les deux villes les plus importantes mais on les rencontreégalement dans les mines du Haut Ogooué et les exploitationsagricoles du Woleu Ntem. Ce sont surtout, actuellement et par ordre dimportancedégressive, des Equato-Guinéens, des Maliens, des Béninoiset des Camerounais. Depuis la crise, cependant, la présence de cettepopulation na pas manqué de susciter des réactions de rejetde la part de certains Gabonais confrontés au chômage. Cestainsi quen 1992, selon les services du Ministère de la Défensenationale, ce sont plus de 10 000 Nigérians, sans-papiers et volontaires,qui ont dû quitter le pays. La réduction amorcée semblesêtre porusuivie du fait de la dévaluation du franc CFA etdes problèmes socio-économiques qua vécu le pays.Lamélioration actuelle est trop récente pour quon en saisisselimpact sur limmigration. Quant aux étrangersnon-Africains, ils nont jamais été fort nombreux, àlexception des Français, les anciens colonisateurs. Or, si lonen croit le RGPH de 1993, ces derniers sont en constante diminution : 5945 personnes RGPH, 1993 : 19. Les autres étrangers non-Africainsne sont, selon ces mêmes estimations, que 1.648. Enfin, les Libanais,immigrés de fraîche date et occupant le secteur commercialcomme presque partout en Afrique Centrale, sont au nombre de 953 en 1993,contre 20 une trentaine dannées auparavant. Pour maintenir à jour les informations sur le site nous avons besoin que chacun se sente concerné et envoie ses remarques et corrections sur Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. En indiquant le n de la fiche et la partie de la fiche concernée. Effectifs des francophones : 566.861 personnessoit 63,12 1er rang pour lAfrique Centrale 1.4. Economie et politique. Le Gabon a connu de 1960 à 1990 une grande stabilité politiquesappuyant sur un développement économique réel etmarquée par la présidence de Léon MBa jusquen 1967,puis par celle de son successeur, lactuel président Omar Bongo.La richesse du pays en matières premières pétrole,bois, uranium, manganèse.. A permis de créer des emploiset de disposer de recettes importantes. Avec un peu plus dun million dhabitants,il peut être considéré comme un des états africainsles mieux dotés en ressources et un des mieux à mêmede satisfaire les besoins du plus grand nombre. Jusquen 1986, il a mêmefait figure de privilégié avec un PIB dépassant 5000 dollars par an et par tête dhabitant, Regarder lAfrique,Septembre 1993 : 19, un niveau de vie comparativement très élevéet une politique très avancée en matière déducation,de santé et de services sociaux. La chute des prix du pétroleet du cours du dollar en 1986 ont interrompu de façon brutale cedécollage économique. Par insuffisance de ressources, lemontant du budget a été divisé par deux : les servicessanitaires et éducatifs ont manqué de moyens, beaucoup dentreprisesétrangères ont fermé, la dette extérieure agonflé et le revenu par tête nest plus que de 3 000 dollarsIbid. : 19. Après leuphorie des années 1970, laustéritéqui sest alors installée, a suscité le mécontentementdans les deux villes principales : Libreville, la capitale et Port-Gentil,le cur économique. Lagitation a culminé au débutde lannée 1990 et le président Bongo a lancé alorsun mouvement de démocratisation avec lorganisation dune conférencenationale rassemblant toutes les forces socio-politiques de la nation.Le parti unique, le PDG Parti Démocratique Gabonais a étédissous en avril et le multipartisme instauré. Mais, le 12 janvier1994, le Gabon a fait face à une nouvelle crise : la dévaluationdu franc CFA, et donc le budget a été une seconde fois diminuéde moitié. De plus, léconomie du pays reste extrêmementdépendante du secteur pétrolier qui, à lui seul, représente80 des exportations contre 30 à la fin des années soixante.Ces recettes, liées au cours du pétrole et du dollar, sontfort fluctuantes : ainsi, elles sont passées de 543 milliards defrancs CFA en 1990 à 500 milliards en 1992 pour remonter sensiblementen 2000. Les gisements duranium et de manganèse apportent certesun complément financier essentiel. Mais la surproduction mondialea pour conséquence actuelle la baisse des prix et la réductiondes exportations. Quant à lexploitation forestière qui,avant la découverte des gisements pétroliers, occupait uneplace prépondérante dans lactivité économique,elle ne représente plus que 2 du PIB. Or, lagriculture, la pêcheet lélevage restent embryonnaires et le pays importe la quasi-totalitéde ses produits alimentaires, malgré la création de quelquescomplexes agro-industriels comme Agrogabon huile de palme, Hévégabhévéa ou la Société sucrière du Haut-Ogoouécanne à sucre, actuellement en cours de privatisation. En effet,la commercialisation de la production se heurte à létroitessedu marché local, à labsence dun réseau routier étenduet de bonne qualité ainsi quaux prix souvent avantageux des produitsimportés. La situation économique demeure donc fragile malgrélimportante remontée des recettes pétrolières etla stabilité sociopolitique sen ressent alors que le Gabon approchedéchéances électorales importantes 3.2.1. Participer à lIFA 2000. Le premier objectif, nous lavons vu, est de combler un manque par rapportà la plupart des pays africains francophones ayant participéà lIFA. Il sagit donc de procéder aux recherches menéesconcernant le lexique français utilisé au Gabon, tel quilest usité par les Gabonais mais aussi par des non-Gabonais lorsqueceux-ci parlent du Gabon. Il est, en effet, pour les uns comme pour lesautres, indispensable, par exemple pour décrire certaines réalitéshistoriques, culturelles, scientifiques ou administratives du pays, demployerdes mots locaux, que ce soient des emprunts aux langues gabonaises ou desnéologismes français. Cest ce qui expliquera la présence,dans notre bibliographie des ouvrages dépouillés, de livresou darticles spécifiques tourisme, ethnologie, médecine,littérature, etc. Ayant trait au pays et dont les auteurs sontdes étrangers. Mais il sagit de bien plus que cela 2.1. Histoire du peuplement du Gabon. Bien que lhomme semble avoir été présent dans larégion dès lépoque préhistorique, linstallationdes Pygmées est considérée comme la transition entrepréhistoire et histoire locale proprement dite, marquée pardimportants mouvements migratoires. Le Gabon compte actuellement une cinquantainedethnies, de culture bantoue pour la plupart et nayant atteint leursemplacements actuels quà la suite de migrations plus ou moins récentes. Il convient cependant de préciser, avant daborder cette partie,quil existe un certain nombre de variantes graphiques des ethnonymes selonles livres et les auteurs. Pour ne pas désorienter un lecteur francophonenon gabonais, nous adopterons ici une transcription conforme à lorthographeusuelle du français, permettant plus facilement dinduire une prononciationacceptable par les nationaux. Migrations en provenancedu nord Certains groupes, les plus nombreux et les premiers à sétablir,les peuples de langue miéné, sont venus des savanes du nord-estde larrière-pays. Leur présence dès le XIVe siècledans la région de lEstuaire a été établieainsi que leur installation dans lOuest et le Centre du XVIIe au XIXesiècle.Les groupes Benga et Séké ont atteint la côteau XVIe siècle.Le groupe Kota a représenté un puissantcourant migratoire de direction générale nord-sud du XVIIIeau XIXe siècle.
A-bilan global. En 1991, Queffelec in Chaudenson,1991 : 87-110 traçant un bilan de la situation contrastive du françaisdans plusieurs états dAfrique centrale Cameroun, RCA, Congo, Gabon,Rwanda et Tchad afin de décrire les spécificitéscongolaises, sappuie sur la grille danalyse des situations linguistiques,élaborée puis remaniée par Chaudenson 1988-1989.Il établit ainsi, en ce qui concerne la situation gabonaise, le status statut et fonction du français ainsi quele corpus mode, condition dappropriation et dusage dela compétence linguistique. Une représentation graphiqueglobale fait apparaître que le français possède auGabon une place institutionnelle plus grande que ne lest son usage effectif,même si lécart observé est le plus réduit detous les états considérés. De 1972 à 1983, sous légide de lAUPELFAssociation des Universités entièrement ou partiellementde langue française, devenue par la suite AUPELF-UREF Universitédes Réseaux dExpression Francophone puis, actuellement, AgenceUniversitaire de la Francophonie, un vaste programme de recherches lexicalesa été mené à travers un certain nombre de paysfrancophones dAfrique noire. Il a abouti dabord en 1983 puis en 1987à la publication dun gros ouvrage : Inventaire des particularitéslexicales du Français en Afrique Noire IFA. Malheureusement,le Gabon na pas participé à cette recherche. Cest pourpallier cette absence, que quelques étudiants, français etgabonais se sont lancés dans cette quête, pour leurs mémoiresde maîtrise ou de DEA : Claudettte Boutin-Dousset 1990, CarolineThibaudier 1991, Maria Alves 1994, Marie Artigues, 1995, Karine Boucher1996, 1997, Sandrine Ntsaga-Oyouni 1998, Diane Bagouendi-Bagère1999, Magali Italia 2000 afin de participer à la deuxièmeétape du projet IFA 2000 qui prévoyait une reprise des travauxà visée plus diachronique et complémentaire, la nouvelleétape des recherches, dune part, devant doter chaque pays duninventaire de particularités lexicales qui lui soit propre, et dautrepart, devant regrouper dans un ouvrage collectif les données africainesrevues, corrigées et complétées dans lespoir de couvrirlensemble des pays africains dits francophones. Cest pour tenter de répondreà ces objectifs, du moins en partie, que le projet IFGAB a prisnaissance et quune équipe sest constituée autour de SuzanneLafage, dans le cadre du Centre dEtudes Francophones de lUniversitéde Paris III-Sorbonne Nouvelle et du Réseau des Observatoires duFrançais Contemporain en Afrique Institut national de la langueFrançaise, UPRESA 6039-Nice, en liaison avec lUniversitéet lEcole Normale Supérieure de Libreville où des missionsont été effectuées par certains étudiants. Le présent inventaire doit donc être considérécomme une simple étape la première de lélaborationdune banque de données gabonaises lexicales à viséediachronique, qui devra être poursuivie, complétéeet corrigée pour une éventuelle mise sur CD Rom. Les résultats, de même, sont très supérieurspour N4 : scolarisation atteignant le niveau baccalauréat la représentativitédu groupe passe de 2,03 à 8,44 alors que lhypothèse faiblenespérait que 7,32. Lévolution constante des métiers et de lenvironnement réglementaire rend nécessaire une mise à jour continue du contenu.
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